Sunday, November 15, 2009

Il plane ici

comme un petit air de début d'hiver...
Le marronnier n'en finit pas de pleurer ses feuilles, que déjà les lampadaires s'habillent d'aiguilles et de lumières pour les longues nuits glacées en approche... Scène qui me renvoie à des nuits de Munch, des lampadaires de Van Gogh, avec ce petit détail d'une atmosphère poudrée bleue du Nabis Maurice Denis pour une chambre de jeune fille -certainement la découpe des feuilles.
L'endroit est calme, comme sourd au moindre bruit. Le vent en personne s'est assoupi... car la Nuit arrive. La laisser s'installer, déplier ses soieries encre de Chine et ajuster son diadème de pierres serties... Oui.
Alors, il ne nous reste plus qu'à traverser en silence l'allée, sur la pointe des pieds -pour nous et loin des chaos pour la poussette- et ne déranger aucune des larmes du marronnier constituant sa noble traîne écureuil.

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Devant le Grand Hôtel, 15 novembre 2009, 6°C.

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