Friday, March 18, 2011

7- Couleurs, Maestro !

Pour cette nouvelle séance, on continue dans le registre de la cuisine... Voyez plutôt :

Tout commence avec la récupération d'un jaune d'oeuf, sans coquille, sans blanc et sans son enveloppe de jaune... On récupère le jaune dans un gobelet et on ajoute trois fois son volume en eau. Opération délicate, vous pouvez nous en croire ! Ensuite, il faut bien mélanger et on obtient une émulsion jaunâtre

Le pigment terre de sienne est bien dur au fond d'un gobelet. On en prend une noix avec le couteau à mastic, que l'on étale sur une tablette. En l'étalant, il faut veiller à bien écraser les petits grains de terre qui resterait. Ensuite, avec le pinceau N°5 que l'on trempe préalablement dans l'émulsion, on "tire" la couleur sur la planchette, jusqu'à obtenir une densité avec fluide.

Cette couleur de base ainsi obtenue est utilisée pour toutes les zones visage-mains de la Vierge et de l'Enfant Jésus. A chaque fois que l'on charge le pinceau de couleur, il faut prendre soin de tirer quelques traits sur une feuille de papier proche, pour enlever toutes les bulles, puis on applique plusieurs couches sur les zones retenues.

Pour la couleur de base Terre de Sienne, pas moins de cinq couches furent nécessaires. Ensuite, d'autres pigments ont été préparés de la même façon : le bleu comme couleur de fond du ciel et le rouge incarnat pour le manteau de la Vierge.

C'est lors de cette mise en couleur de base que l'on a pu constater l'intérêt du passage de l'ail sur les bords des zones dorées lors de la dernière séance. En effet, à certains endroits, l'or débordait un peu de ses limites. En passant de la couleur dessus, cela permettait de rectifier le trait. Cependant, s'il n"'y avait pas eu assez d'ail, la couleur fusait, glissait comme une goutte de buée !

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