14- Eclaircir le visage

Avant de commencer cette séance, qui consiste à peindre le visage de Marie et de Jésus, le maître nous avait esquissé les traits des visages, pour plus de visibilité. Ces traits avaient été décalqués (graver) lors de la toute première séance et on peut les voir à contre-jour.

La tâche est ardue. Il faut peindre les zones claires des visages. Le pigment utilisé est clair et la densité se crée couche après couche, en élargissant. Et plus on élargit la zone à éclaircir, plus on repasse sur les couches précédentes, ce qui engendre un contraste soyeux.
C'est la méthode dite "du petit lac", en couches très fines.

Les retouches sont nombreuses.

A la fin de la séance, il reste des zones sombres (la couleur de base). Les zones claires se détachent en dégradés.

C'est le principe même de la peinture d'icône orthodoxe : partir des Ténèbres pour aller vers la Lumière.

Le concours de dessin des écoles

Les contes de fées sont connus dans le monde entier. Intéressant de découvrir ce concours de dessin de contes, réalisés par des enfants. C'était le mois dernier, au N.D.K. On sait les contes voyageurs, avec des adaptations, des ajouts, des modifications... Eh bien en découvrant cette exposition, il y a quelques contes que je n'ai pas reconnus, donc que je ne connais pas !

Pour commencer, je vous présente ici plusieurs scènes dessinées du Chat Botté, quand il offre des lapins au Roi, lorsqu'il passe en revue les champs de l'Ogre et qu'il demande à ce qu'on les déclare comme biens du Marquis de Carabas... Les enfants ont entre 6 ans et 9 ans.

La suite... sous peu !

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Sofia, Expo au N.D.K., 26 mai 2011, 24°C

Bienvenue

dans le monde des Arts et de la Culture !

Impressionnante cette vestale dans le hall de l'entrée principale du N.D.K. !
Non seulement elle est géante, mais un peu effrayante aussi.
Comme pour moi, n'évoque-t-elle pas "Brazil" pour vous, ce film d'anticipation britanique signé Terry Gilliam en 1985 ?

Albert Kahn et les Archives de la planète

Toutes les collections d’Albert Kahn, archivées au musée Albert-Kahn, sont exceptionnellement présentées à la Galerie nationale des Arts de Sofia.

Judicieuse installation des autochromes dans chaque compartiment
de la verrière de l'ancien palais du Tsar.

Ci-dessus, il s'agit d'images inédites sous forme daffiches exposées à l'Institut Français de Sofia : l’intérieur de la basilique Alexandre Nevsky, la falaise de Mělník, une femme bulgare posant, l'église russe de la ville, autant d'"autochromes" appartenant à la collection des "Archives de la Planète" du Musée Albert Kahn.

Pour ce banquier philanthrope* français cultivant un idéal de paix universelle, il était convaincu que la connaissance des cultures étrangères ne pouvait qu'encourager le respect et les relations pacifiques entre les peuples pour empêcher une nouvelle guerre, celle de 1870 l'ayant fortement marqué ! Finalement, Yann Arthus Bertrand n'a fait que reprendre l'idée pour que, cette fois-ci, l'on prenne conscience de l'état de maltraitance dans lequel on a placé notre planète.

Avec l’exposition "1911-2011, Albert Kahn et les Archives de la planète", c'est donc l'occasion rêvée pour découvrir les premières photographies en couleurs du monde et de la Bulgarie en particulier qui compte 66 autochromes de 1913 et 1918. Ces images fortes constituent également une mémoire iconographique exceptionnelle et témoignent de modes de vie aujourd'hui disparus ou en voie de disparition !

*philanthrope : qui met l'humanité au premier plan de ses priorités
"Un philanthrope cherche à améliorer le sort de ses semblables par de multiples moyens, et ceci de manière désintéressée." Wikipédia

En savoir plus : Lattitude France

Du 19 mai 2011 au 17 juillet 2011

13- Eclaircir la tunique bleue

de l'enfant Jésus

Souvenez-vous, lors de la séance précédente, n'avaient été placées que les ombres principales de la tunique. Aujourd'hui, il s'agit d'éclaircir certaines zones pour donner à lire un tissu souple et léger, qui joue avec la lumière.

Il faut travailler en aplat, avec deux couleurs distinctes nées de la couleur de fond mais éclaircies au blanc. Poser une couche de bleu ciel, puis une nouvelle couche plus restreintes sur les zones déjà éclaircies pour qu'il y ait le principe de légère superposition.

Ensuite, à l'aide de la pointe du pinceau, il ne reste plus qu'à décorer la tunique de gros pétales, de petits soleils et de cercles de points.

A la fin de la séance, la tunique est lumineuse et si l'on regarde bien, on voit son plissé et on devine la position du bras.

Paper Art Fest

Affiche de l'exposition au Musée Municipal de la Ville

Extrait d'une atmosphère magique : mille lucioles, minuscules et grosses dans la valse sur le parquet du Palais des Beaux-Arts, dans la salle peinte du couloir rouge, le temps de la Sofia Paper Fest qui va durer jusque fin juin 2011.

Une fée de papier a laissé sa robe (création d'une artiste danoise) au premier étage du Palais, le temps pour elle d'aller saluer les grands mâitres dans les salons annexes.

La Biennale du Papier est une réussite ! Plus de 100 artistes de 36 pays exposent leurs créations dans les différents musées de la ville et dans les arènes du Serdica (première image gauche du triptyque ci-dessus). Profitez-en pour rêver, c'est jusque début juin pour certains et fin du mois pour d'autres.

En savoir plus, sur Europost

Les rayures d'un...

éléphant un peu zébré

Ca faisait longtemps que vous n'aviez pas découvert les pochoirs de Sofia,
n'est-ce pas ? Pas mal, celui-ci !

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Sofia, Jardin Municipal, 16 mai 2011, 14°C

12- La dentelle

à présent !

Après avoir apprivoisé la ligne sur une feuille de papier avec un pigment jaune, puis noir lors de la séance précédente, il a fallu poursuivre l'appropriation avec le pigment blanc que nous allons utiliser in fine, sur du carton. Lorsque les frises étaient suffisamment petites, on pouvait les réaliser sur tout le pourtour du voile de la Vierge :

Travail minutieux : sur une vague, trois petites feuilles qui vont crescendo
tandis que sous elles apparaissent trois petits points !

Encore et encore, au pinceau fin.

Lorsque cette dentelle est appliquée, les étoiles sur l'épaule gauche et le front de Marie ont été peintes (pas sur l'épaule droite, puisqu'elle n'est pas visible). Enfin, avant de partir, le Maître nous a demandé de porter les premières ombres à la tunique bleue de l'enfant-Jésus.
Une séance intense, toute en finesse, qui demandait beaucoup d'attention !

En cyrillique

dans le texte

Quand on sait que le Y est le son "OU",
que le H est le son "N",
que lisez-vous ?



Eh oui....
la transcription cyrillique du mot anglais...




Down-Town
qui est le nom de l'hôtel-restaurant du moment à Sofia

Nouveau défi...

C'est ce qui nous attend...
le Maître a peint les portraits,
la suite, en somme !
Impressionnant, non ???
Fa-bu-leux !

La Vénus d"Ille

orne le Théâtre Ivan Vasov :

Voyez plutôt, elle est quand même l'une des héroïnes des plus célèbres
des Nouvelles fantastiques de Prosper Mérimée.
Peur, soudainement !

Elle y ressemble, effectivement, mais, non, non et non,
il n'y a pas de "Cave amantem"* sur son socle !
Ce n'est pas elle !
Sois donc rassuré, passant,
et continue de rêver !

*"prend garde à toi si elle t'aime"
En savoir plus sur La Véuus d'Ille ? Cliquez ici ou offrez-vous la nouvelle,
à moins que, plus moderne, vous ne préféreriez
le dessin animé de Tim Bruton : Les Noces Funèbres !

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Sofia, théâtre Yvan Vasov, 16 mai 2011, 14°C

Tranche de vie

au quotidien

Vous vous promenez sur le marché aux livres -anciens et moins anciens-
et là, surprise, stupeur... un livre interdit vous saute au visage,
juste à côté du Tché...

Bon, il faut savoir lire le bulgare...

Etonnant, non ???????
Hallucinant, dans le vrai sens du terme !

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Sofia, marché aux livres, 16 mai 2011, 14°C

Dans le temple de l'Art Nouveau

La maison municipale

De style Art déco, ce bâtiment est un témoin majeur
de la création artistique pragoise du début du XXe siècle.

Certaines salles ont été décorées par Alfons Mucha, l'artiste tchèque connu mondialement qui a fait ses premières armes à Paris en publiant des affiches de théâtre avec Sarah Bernhard en vedette, puis des femmes-fleurs ou des femmes symboliques.

N'hésitez pas à vous faire une petite pause gourmande dans le café-restaurant Art Nouveau. Il fourmille de détails fleuris, de verre soufflé, d'enluminures et d'harmonieuses courbes de branchages. Ensuite, prenez l'escalier pour rejoindre le sous-sol. Des cadres de mosaïque ne manqueront pas de vous surprendre !

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Prague, 1 avril 2011, 16°C

11- Eclaircir

puis affiner

Nouvelle prouesse graphique s'il en est : éclaircir les zones que l'on a précédemment ombrées. Logique désarmante !
Pour cela, opter pour un pigment plus clair, un orangé citronné ici. Avec le bout très effilé d'un pinceau N°2, il faut de tirer des lignes fines sur certaines parties du drapé de la Vierge, de façon à éclaircir certaines zones, leur donner plus de lumière.

Le geste est précis et mesuré, régulier et sans trace d'hésitation... tout un art !

Bien sûr, on peut s'entraîner à tirer des lignes sur une feuille annexe. On peut aussi s'aider de la photocopie que nous avions utilisée lors de la toute première séance. Les grandes lignes directrices y sont présentes. Il suffit alors d'y placer les zones que l'on va éclaircir.

Ensuite, lorsque les zones à éclaircir ont été réalisées, Maître Malin nous a invitées à nous entraîner à réaliser au pinceau fin une petite frise feuillue. Il faut partir d'une grande échelle, pour comprendre les traits à réaliser et s'orienter vers une échelle de plus en plus petite. En effet, cette frise si fine et délicate orne tout le tour du voile de la Vierge... et lors de la prochaine séance, nous allons devoir le peindre directement sur notre icône.
Un nouveau défi à relever !

L'agneau pascal

en Bulgarie

Mignons, n'est-ce pas, ces petits de 1 mois et demi ?

Denrée rare et appétissante, surtout quand on sait qu'elle est exclusivement réservée à la consommation pascale !

Entrée en scène : un abreuvoir et un tuyau pour nettoyer à grandes eaux. Les poules derrière, tout comme le chat de la ferme, trouvent toujours un petit bout de boyau à piquer ou à croquer. La famille au grand complet est là pour préparer l'animal... La dame est en jogging rouge, elle doit avoir moins de 35 ans, dixit ma complice qui s'y connaît dans ces choses-là (entre les poils et les rides, vous pouvez lui faire confiance !!!). Son rejeton, juste derrière, observe son grand-père qui coupe l'agneau en deux. Son papa opère les mêmes gestes, aidé par sa maman. Deux sacs rose sont déjà suspendus. Ils contiennent de quoi préparer une bonne farce à placer dans les entrailles quand on cuit l'agneau... Tout un poème, et une tradition aussi ! On ne peut donc pas refuser les sacs d'entrailles à la fin car ce serait de l'irrespect complet !

Je ne vous placerai pas ici les images de la suite, dans le détail car je pense aux âmes sensibles et je comprends. Néanmoins, je reste heureuse d'être allée dans cette ferme, à la rustique, avec mon amie. Nous étions en décalage complet avec ce monde et c'était très bien pour le respect de chacun. Nous sommes reparties ravies d'avoir découvert cette ferme et ses moeurs...

Et sur la route du retour, une cigogne qui venait à peine d'arriver, aménageait son nouveau nid, tandis qu'une jument paissait en toute jouissance à flanc de montagne.
Ainsi va le monde !

Bonnes fêtes pascales !
Ici, en Bulgarie, on ne consomme l'agneau qu'à cette époque. Le reste du temps, on ne trouve que du porc, c'est dire combien savourer un agnelet mérite tous les déplacements du monde !!!

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Samokov, 18 avril 2011, 8°C

Légèreté du béton desarmé

à coups d'ailes karsherisées !!!!!

Ainsi apparaissent les colombes aux ailes à six doigts sur les parois d'un blockhaus qui sert de renforcement à un stade gallo-romain découvert il y a une dizaine d'années
au coeur de la ville de Plovdiv.

Ce qui est drôle, c'est que de loin, ce qui s'offre à nous, reste "historique", entre la statue de Philippe II de Macédoine, (le papa d'Alexandre Le Grand quand même ) qui a donné son nom à la ville en 342 avant J.C. (Philippopolis) et le superbe minaret de briques d'une des mosquées de Plovdiv, qui devait en compter une soixantaine sous le joug ottoman (qui dura cinq siècles !!!).

Eh bien, si l'on regarde dans le détail..., on remarquera au pied de la colonne de Philippe II, une rampe de béton, la fameuse que je viens de vous présenter plus haut, avec ses colombes "tatouées" sur béton sale. Ele marque les délimitations du stade romain.

Insolence du modernisme, quand on sait que Plovdiv est habitée depuis 6000 ans ! C'est la plus ancienne ville d'Europe.

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Plovdiv, 11 avril 2011, 14°C

Voyager immobile

à Plovdiv au début du printemps

Ciel tourmenté, arbres encore nus mais buissons déjà charnus....
Cette atmosphère aurait plu à un Corot ou un Caspar David Friedrich.
La capitale culturelle de la Bulgarie s'offre aux regards, depuis sa vieille ville.
Panorama venteux.

Impression d'être à Lassa, par endroit

ou au coeur d'une meddina d'Afrique du Nord.

Depuis Plovdiv, nous pouvons continuer de rêver que nous voyageons dans le monde entier !

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Plovdiv, 11 mars 2011, 14°C

En solo

Rencontre avec l'arbre

sur l'une des trois collines de Plovdiv
que les Romains avaient nommée Trimontium.

L'horloge de la Place

de la vieille ville

Pas très loin du bûcher de Jan Hus* (mémorial de Ladislav Saloun),

L'Hôtel de ville de Prague, place de la Vieille-Ville,

avec son horloge astronomique qui indique les mouvements du Soleil et de la Lune à travers les signes du zodiaque. Toutes les heures, les apôtres font un petit tour et puis s'en vont.

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* C'est le 6 juillet 1915, pour le 500ème anniversaire de la mort de Jan Hus, que la statue du réformateur a été élevée sur la vieille place de Prague. Il avait été condamné à mort et brûlé vif par le concile de Constance en 1415. Cet homme, qui choisit la mort plutôt que renoncer à ses idées, est un symbole de l'identité tchèque.

Durant le XIVème et XVème siècle, les partisans de Jan Hus -les Hussites- se sont battus pour défendre leurs idées réformatrices.

Tout est dans le détail

alors laissez-vous surprendre...

Chouette "livrovore", ruche et abeilles au travail, ours enchainé ou ours déchaîné, brochet bleu ou belle dame au sourire énigmatique, tout était indice pour indiquer la spécialité du lieu, réelle ou symbolique. Les enseignes sans les enseignes... Comme à Paris au Moyen-Age, il n'y avait pas de noms de rues, simplement des repères, qui aujourd'hui encore foisonnent sur les façades.

Pour ce théâtre de marionnettes, voyez au centre, le gros Gaspard, personnage emblématique pour les Tchèques (sorte de Fou du Roi mâtiné de Pinocchio), proche de notre Guignol à Lyon ou Lafleur en Picardie.

Bon à savoir : durant l'occupation austro-hongroise, les Tchèques n'avaient pas le droit de parler leur langue. Seuls les marionnettistes ont entretenu le verbe pendant plusieurs dizaines d'années...

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Prague, 1 avril 2011, 16°C

Façade de grand magasin

A force de tourner dans les rues et de repasser dans un autre sens,
on finit par remarquer de nouveaux détails...
Ici un grand magasin qui pourrait être
l'équivalent du Printemps à Paris

observez ses céramiques (et cliquez deux fois sur l'image pour avoir le détail !). fabuleux, n'est-ce pas ?

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Prague, 2 avril 2011, 18°C