Sunday, February 28, 2010

"Eh, Petko,

tu vois ce que je vois ?

- Eh oui, Pencho, Baba Marta ne va pas tarder à débarquer !
- Баба Марта ?
-DA, cette vieille femme qui change d'humeur très rapidement. Si elle est en colère, la terre se glace. Si elle sourit, le soleil arrive et la neige fond. En lui offrant ces quelques brins de laine, elle s'assure que l'hiver ne va pas tarder à rejoindre ses quartiers !

-Et pourquoi ce n'est que rouge et blanc ?
- Le rouge symbolise la santé et la force ; le blanc une longue vie !"

Les martenitsi traditionnels sont de petits pompons rouge et blanc ou en forme de personnages, nommés Pizho et Penda. Depuis une quinzaine de jours, tous les trottoirs de la ville sont devenus les terres d'accueil de nombreux stands tenus par des jeunes ou des moins jeunes qui proposent moult martenitsi.

A présent, les déclinaisons de martenitsi sont très variées mais le choix s'opère toujours d'une manière concentrée et sérieuse, il suffit de regarder cet homme se pencher sur le stand de la mamie près du TechnoMarket du centre-ville.

J'espère que vous en avez fait des réserves, car ils s'offrent dès demain. en se souhaitant une Heureuse Grand-Mère Mars / Честита Баба Марта. On peut en porter au poignet ou sur le revers du veston côté coeur, autant que l'on veut. Dès que l'on aperçoit une hirondelle, une cigogne ou un arbre en bourgeons, il suffit de l'accrocher à la branche d'un arbre fruitier et de faire un voeu. Cela fait plaisir à Baba Marta et vous pouvez être sûrs qu'elle va aller tanner Diado l'Hiver pour qu'il s'efface !
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Place Slaveikov, 25 février 2010, 13°C

Friday, February 26, 2010

Et c'est reparti

pour une nouvelle année !

L'hiver s'essouffle en cette fin de février et la douceur prématurée invite les joueurs d'échecs à retrouver leurs tables dans le jardin municipal de la ville. Depuis quelques jours, des attroupements d'observateurs passionnés égayent les allées.

Les parties sont acharnées et le public captivé !

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Parc Municipal , 25 janvier 2010, 13°C

Wednesday, February 24, 2010

Récompense

d'une nuit blanche :

Un soleil qui se lève rapidement derrière Alexandre N.

et le Mont Vitosha, notre Fuji bulgare,
qui se teinte de lilas un peu avant 7 heures du matin.

Moralité : même si les nuits sont blanches,
la vie est belle car pleine de couleurs !


Monday, February 22, 2010

C'était

il y a un mois
dans le parc
Les belles dénudées célébraient leur grâce à l'air du temps présent

et le manège enchanté gardait quelques réminiscences
de sa couverture hivernale.

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Parc , 22 janvier 2010, 0°C

Saturday, February 20, 2010

Nous avons testé pour vous

une crêperie design, "NEW LIDE",
dans la Dondoukov, non loin de l'Arena Serdica

La spécialiste des nouvelles adresses, que nous appellerons ici Madame GoûteATout, m'a invitée à l'accompagner dans ce lieu hi-tech au design dernier criiiiii-i !

Points positifs : quelques tables affichent le logo quasi illisible
"No smocking area" et le menu est bilingue anglais.

Au rez-de-chaussée, le code couleur vert et framboise et les quelques notes verticales de bambou nous plongent dans une ambiance fēng shuǐ*, tandis qu'au sous-sol, l'univers est à la nuit S.P.P. (lisez : strass, paillettes et pacotille) avec lumières indirectes, murets de verre et tables pour deux ou pour dix toutes noires.
Le reste est très décevant ! Nous ne pouvons ici commenter le goût de la crêpe commandée, puisqu'en lieu et place est arrivée un quatuor de mini-gaufres en attente en cuisine depuis... et réchauffées trop rapidement au micro-ondes. Elles étaient zébrées free-style de chocolat noir en bidon et négligemment agrémentées de morceaux d'ananas coupés à l'arrache après leur sortie de boîte métal. Pour parfaire le tableau, le service n'est qu'un mot comme un autre, qui n'a pas de sens en cet endroit.
Le verdict de Madame GoûteATout
fut donc sans appel : ce n'est pas la peine de retenir l'adresse ! Je suis d'accord avec elle ! Moi, j'ai adoré la silhouette des couverts ! D'ailleurs, si vous regardez dedans, vous verrez certainement le sourire de Madame GoûteATout.


*Littéralement, fēng shuǐ signifie Le Vent et L'Eau
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Crêperie NEW LIDE, 18 février 2010, 6°C

Friday, February 19, 2010

137

Aujourd'hui, le 19 février 2010, cela fait 137 ans que Vassil Levski, l'initiateur du mouvement de libération nationale bulgare, est mort.Surnommé "l'Apôtre de la liberté", Vassil Levski a réussi à réunir le peuple bulgare pour se défaire de la domination ottomane. C'était une sorte de Zorro de son époque, insaisissable et comme doué du don d'ubiquité ! Il était recherché dans tout le pays par la police ottomane, mais ne cessait de se déguiser et de voyager sous toute sorte d'identité, grimé en charbonnier ou déguisé en turc ! Il parvint à mettre en place un réseau de comités clandestins dans toute la Bulgarie. Le but : la libération du pays. Véritable légende vivante, il redonne espoir au peuple et la magie, le rêve, le tout-est-possible viennent animer les foyers au milieu des chaumières. En 1871, il écrit "L'ordonnance de ceux qui travaillent pour la libération du peuple bulgare", un projet de statuts du comité.
"Si je perds, je ne perds que moi-même, si je gagne, tout le peuple va gagner."
Sur dénonciation, les policiers turcs parviennent à le capturer en décembre 1872. Jugé, il est pendu à Sofia en février 1873. Cependant, après qu'il fut pendu, on ne retrouva jamais son corps... Le mystère subsiste, comme avec Jésus que les soldats n'ont pas retrouvé après sa crucifixion.

La suite de l'Histoire ?
Trois ans après sa mort, en avril 1876, éclata une très grande insurrection, la plus importante tentative bulgare pour rejeter le joug ottoman. Cependant, elle fut écrasée avec une rare sauvagerie (on parle de 30 000 personnes –hommes, femmes et enfants– qui furent massacrées). L’Occident ne pouvait plus fermer les yeux, comme l'écrivait Victor Hugo : “Nous n’avons pas le droit de laisser des Empires qui tuent”. En 1877, la Russie déclara la guerre à l’Empire ottoman et un an plus tard, par le traité de San Stéfano, le 3 mars 1878, la Bulgarie retrouvait son autonomie dans ses frontières dites ethniques. La suite se complique et appartient encore à une autre histoire.

*** ¨¨¨¨***

Depuis les premières heures du jour, sous un soleil rutilant qui a même fait sortir le mont Vitosha de sa cachette nuageuse, les écoliers avec leur maîtresse et les badauds se rendent devant le monument du Libérateur, l'obélisque placé au carrefour de la Vassil Levski et la Sakasov, et qui fait face à la Moskovska. Il marque l'endroit où il fut pendu par la police ottomane en 1873.
Ainsi, depuis ce matin, ne cesse d'être déposé des gerbes de fleurs, des bouquets ou une fleur-bouquet sous le regard impassible du bronze de Vassil Levski, tandis que les grosses caisses de basses passent en refrain des musiques de libération. Sur les premières marches, un grand-père a improvisé un stand et vend des livrets du héros national. Les gens défilent en non-stop/нон- стоп, attendant que celui qui va déposer sa fleur, termine de se recueillir et revienne rejoindre l'attroupement. La police gère la circulation et ainsi, de nouveaux groupes d'enfants en rang bien serré peuvent traverser l'énorme carrefour pour rejoindre l'îlot endimanché.

La lumière zénithale transcendait le monument et le parait d'une touche irisée,
ne faisant que confirmer la magie du personnage,
protégé par des griffons levant docilement la patte !

Ce soir, c'est dans l'église Sainte Sophie, où une mèche de cheveu de Vassil Levski est conservée (église qui fut à nouveau consacrée après la Libération de la Bulgarie), que sera célébrée une messe en souvenir de lui, puis la procession se rendra jusqu'à son monument. Les dirigeants et les hauts membres de la ville seront présents, du chef de l’Etat Guéorgui Parvanov au premier ministre Boïko Borissov, en passant par le maire de Sofia Yordanka Fandakova et des hommes politiques importants.

Voici La Pendaison de Vassil Levski, par Christo Botev ("poète et révolutionnaire bulgare de génie, né en 1848 et mort en 1876, en fin de journée dans la montagne de Vratza, аlors qu'il était à la tête de deux cents bénévoles venus dans leur Patrie pour lutter contre l'oppression et mourir.")

O Bulgarie!
O ma mère, ô patrie chérie!
Pourquoi pleurer si tristement?
Et toi, corbeau, maudit oiseau,
Sur quel tombeau croasses-tu?

Je sais, je sais, mère, tu pleures
De te sentir en esclavage!
Ta sainte voix est impuissante,
C'est une voix dans le dèsert.

Pleure ! Lа-bas, près de Sofia,
Se dresse un gibet, je l'ai vu!
Et ton fils, l'unique entre tous
Y pend de son terrible poids.

Le corbeau hideux y croasse
Et les loups hurlent dans la plaine.
Et les vieillards implorent le ciel,
Les enfants crient, les femmes pleurent.

L'hiver chante ses mauvais airs,
Les rafales couchent les ronces.
Le froid, le gel, le désespoir
Te comblent le coeur de douleur.


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Carrefour Vassil Levski, 13 février 2010, 13°C

Thursday, February 18, 2010

Roulez vert

à Borovets !

Vive les chevaux à pompons et à grelots tintinnabulants !

Côté Cour, les "jeulti takci" à la queue leu leu ronronnent de carbone
Côté Jardin, les carioles charen (bariolées, multicolores) piaffent d'impatience :

N'hésitez pas à vous attarder côté jardin pour embarquer à bord d'une carriole et vous laisser emmener avec tout votre barda de ski dans les hauteurs de Borovets !

D'ailleurs, vivement que ce mode de transport soit imposé dans toute la station ! Ca éviterait la pollution, ça empêcherait les grosses et grasses "quatre fois quatre" monstrueuses de se garer à la sauvage n'importe où et ça donnerait du foin aux chevaux des gitans.


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Borovets, station du bas, 29 décembre 2009, 10°C

Tuesday, February 16, 2010

Les bouleaux blancs

de Borovets

Au sommet de Borovets, après plusieurs lacets et quelques tunnels supportant les pistes, il y a dans la forêt préservée, un village dit finlandais, dépendant de l'hôtel Yastrebets. Quelques chalets sont essaimés dans une forêt de bouleaux blancs... Plaisir de vivre le bleu grisé tirant sur le violine au petit matin, quand il se détache des arbres en ombre projetée sur le haut tapis de neige ! Plaisir également dans l'observation d'oiseaux minuscules ressemblant à des mésanges mais en tenue d'hiver, ailes grises, jabot blanc et tête brune.

S'aventurer dans les petits sentiers devient une véritable épreuve physique car il s'agit de se frayer un chemin, au sens littéral du terme -à certains endroits, on peut s'enfoncer jusqu'aux cuisses. Il faudrait des raquettes pour ne rien abimer.
Ensuite, à l'orée de la forêt de pins, le bonheur est garanti !
Le sol de la pinède est immaculé et se mue en un parchemin duveteux pour ombres cabotines. Les épines éparses servent même de repères pour les fugaces esquisses. La forêt de troncs longilignes s'étend à l'infini, et le silence moelleux de la neige tassée la drape de ses plus beaux effets moirés. Ils sont à n'en pas douter, les piliers du Royaume de la Reine des Neige. C'est pourquoi tout voyageur pénétrant ces lieux a tendance à se laisser hypnotiser par la beauté surnaturelle qui règne ici. En levant les yeux au ciel, on reconnait quelques silhouettes de branches. Tout cela semble si haut ! Au-dessus, le ciel est vierge de tout nuage. Un souvenir en regardant le lent balancement de ces arbres majestueux : BORovets vient de "BOR", c'est-à-dire pin... Ici, au milieu de cette forêt magnifique, le temps est suspendu à l'instant pur et la sérénité, toute puissante.

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Forêt du Yastrebets, 13 février 2010, 0°C

Sunday, February 14, 2010

Dans la maison de

Neofit de Rila
Neofit, né en 1793 à Bansko, est un moine et aussi le premier enseignant laïque de Bulgarie, qui une génération après Paisij de Hilandar* (moine considéré comme "le père de l'éveil national bulgare") a donné espoir au pays et permis de développer des écoles dans tout le pays. Il a joué un rôle important dans la création de la langue bulgare littéraire moderne, élaborée à partir des dialectes parlés dans la Bulgarie orientale. Il est l'auteur de la première grammaire bulgare (eh oui !) en 1835 et d'un premier dictionnaire bulgaro-grec. Il est mort en 1881. Quant à sa maison/къща d'enfance, c'est tout un poème !

Conservée dans son état d'alors, c 'est une maison-forteresse, protégée par- et cachée derrière des murailles de pierre, toute proche de l'église de Bansko qui fut quand même la plus haute église de Bulgarie avant que l'on ne construise la Cathédrale Alexandre Nevski à Sofia après le joug ottoman (je sais, c'est du raccourci historique, mais quand même ! Ici, en Bulgarie, on ne pouvait pas construire d'église plus haute qu'un Ottoman à cheval. Alors pour celle de Bansko, comme c'était le village du conseiller du Sultan, on a pu construire une église plus haute à condition que les croissants de lune soient en présence ! Regardez sous le porche à l'entrée... Je sais, je sais : les hommes et leurs représentations de Dieu, tout un monde !!)

Au rez-de-chaussée, là où les domestiques restaient, se trouve la cuisine avec sa belle cheminée et ses poutres noircies. C'était aussi le refuge des enfants lorsque ça tournait mal avec leur père... En prenant l'escalier extérieur en bois sculpté (de l'école de Bansko ??), on rejoint l"étage, où l'on peut découvrir les différentes pièces où vivait la famille. Il y a notamment le grand salon, le кьоск, et la pièce des femmes, женска стая, là où les jeunes enfants restaient avec leur mère. De beaux tapis et les meubles peints donnent toute sa dimension à l'ensemble.
Ce que j'ai aimé, c'est de découvrir comment étaient utilisées les tentures tissées main que l'on vend aujourd'hui encore sur les marchés d'artisanat du côté de Nevski à Sofia ou sur les places à Borovets ou Bansko. Ici, elles servent à habiller les murs (réchauffer les pièces), ou à couvrir les banquettes qui courent le long des murs glacés. Dans les tavernes (mehana), il en est de même (nous le découvrirons prochainement).
Depuis le balcon qui rejoint les hauts d'une grande aménagée où est installée une petite rétrospective sur la vie de Néofit et où sont engrangés les manuscrits de l'enfant du pays, on peut voir un bout des montagnes de Bansko.

A découvrir !!


Paisij de Hilandar : moine et écrivain bulgare (Bansko ? vers 1722-monastère de Hilandar 1798), auteur de "L'Histoire des Slaves bulgares" (1762), qui marque traditionnellement le début de la Renaissance bulgare.

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Maison de Néofit de Rila à Bansko, près de l'église, en bas de la rue du Pirin,
6 février 2010
, -2°C

Friday, February 12, 2010

Bansko

Et pourquoi Bansko s'appelle Bansko, d'abord ??
Parce que... ce nom vient de баня, qui signifie BAINS.

Comme à Sofia, il y a de nombreuses sources à Bansko. Ce petit pont de bois couvert guidant l'eau jusqu'à un immense baquet est-il une reconstitution d'une ancienne alimentation d'eau pour les bains ? Je ne le sais. Ce qui m'a captivée, c'est ce grand baquet en bois poli, corseté de neige et les longs stalactites de glace protégeant toute la rigole. Au loin, le long de la piste de ski, passent les bulles bleues des télécabines.
Modernité, quand tu nous tues.

Wednesday, February 10, 2010

Ravitaillé

par les corneilles mantelées

Quand on se perd en Bulgarie, sur la non-route de Bansko, on découvre des univers invraisemblables... Ainsi :

Dans une lumière de lendemain de fin du monde (-parce que voilà, l'espoir engendre ce nouveau jour-), le vent souffle à vous vriller les oreilles et seuls quelques toits immaculés de neige se détachent d'un paysage stérile, ou plutôt vierge de toute verticalité. Le Seigneur des Anneaux aurait pu passer par là...

Soudain, là où planent les corneilles, papillonnent de ci, de là quelques brebis égarées. Leur gardien n'est pas loin... Mais la route défoncée continue de nous emporter, entre ses nids de poule, ses dos d'âne, ses lits de dinosaure et ses crevasses de gel. Arriverons-nous à Bansko ? Pour se rassurer en cette fin de journée, l'appareil photo continue de témoigner tandis que la voiture cahote et finit par attraper le hoquet sans rien demander. Elle tente seulement de se frayer un chemin sur une route qui a du être un tracé pour tank sous une autre ère... Parler bulgare dans le coin devient alors une nécessité ! Le problème, c'est d'apprendre les mots qui conviennent à ce genre de situation, et je n'en suis pas encore là !



Monday, February 8, 2010

Conjugons,

le verbe manger au présent...
(Ici, ça se dit "YAM" et non "Miam" !)
Alors grâce aux mots de la rue, on peut retenir que le verbe YAM est du troisième groupe et qu'il se conjugue normalement !!!

L'invitation au pochoir est tendance végétarienne : "Ne mange pas de viande".


Saturday, February 6, 2010

Le trésor

des icônes bulgares
Même par grand froid, elles sont de sortie les images saintes
et dès que le soleil se montre, ça réchauffe les estrades
de tous leurs feux.


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Marché de Nevski, 29 janvier 2010, 0°C

Friday, February 5, 2010

Il gèle

à gouttière métamorphosée !
Eh oui, comme je ne connais pas suffisamment le bulgare, j'utilise les images locales ! Je ne vois pas de pierre fendue, mais des gouttières ornées de stalactites...

Alors, honorons le diadème de ces dames en zinc
et saluons leur beauté éphémère, voulez-vous ?

Thursday, February 4, 2010

Devinette :

Quelle est cette pierre extirpée du Mont Vitosha qui est dressée tel un dolmen derrière Sainte Sophie, la plus vieille église de Sofia (reconstruite en petites briques rouges) ?
La neige la drape de belle manière...

Quelques jours plus tard, dans l'ombre porjettée de la cathédrale Alexandre Nevski, la neige a fondu. Une inscription est lisible...
C'est la pierre qui marque l'endroit où a été enterré Ivan Vasov, celui que l'on surnomme "le Victor Hugo bulgare", et dont on connaît ici beaucoup mieux le théâtre éponyme. Il souhaitait être enterré ici et comme il adorait la nature, il avait émis le souhait d'avoir pour pierre tombale, une pierre venant de la montagne toute proche, c'est-à-dire une moraine, un de ces énormes rochers accumulées par les glaciers.


Ivan Vasov reviendra très bientôt dans les pages de Patatnik et l'on s'intéressera à quelques-unes de ses oeuvres, romans, poèmes ou pièces de théâtre.




Tuesday, February 2, 2010

Scènes d'hiver

sur fond de ciel bleu
dans un silence ouaté d'une matinée nouvelle
Ciel immaculé, parfait terrain pour que se démarquent les chemins sinueux de l'arbre aux cent noms fréquentés par l'écureuil du parc...
Il s'agit de descendre les escaliers à pas de loup pour ne pas réveiller les petites graines couvées sous l'épaisse couverture neigeuse de la vasque de pierre.
La lumière du jour n'a de cesse d'écrire ses états d'âme sur la poudreuse adamantine. Pas facile de les décrypter dans tous leurs éclats...
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Doctors' Garden, 29 janvier 2010, 0*C