Sunday, May 30, 2010

Le chat de la voisine

n'est pas seul

mais c'est le seul à se risquer si près de la porte.

Friday, May 28, 2010

Wednesday, May 26, 2010

On prend les mêmes

et on recommence !
"OGM : c'est quoi un OGM ?"

En tout cas, au regard des têtes de méchants ou de maffieux
qu'ont les légumes,
ça ne donne pas envie de s'y mettre !

Sollicitation :
S'il vous plaît, Madame la Communauté Européenne, ne venez pas polluer les belles et bonnes terres de Bulgarie avec vos insecticides, pesticides, produits en tout genre, OGM et machines normées ou calibrées, bref, avec votre modernité artificielle ! Laissez-nous les délicieuses tomates roses non calibrées, les succulentes pommes, poires ou cerises, ainsi que tous les goûteux légumes de saison... sans oublier tous les papillons, abeilles et autres insectes, ou les hirondelles, mésanges, tous ces doux oiseaux que l'on peut encore voir dans la capitale de la ville !
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Sous la grande tente, lors des semaines vertes, place Ivan Vasov
16
avril 2010
, 12°C

Monday, May 24, 2010

Archéologie moderne

Alors ! Explorateurs des rues sofiotes... Qu'est-ce ??
Une plaque d'égout installée devant une porte cochère
donnant accès à un rémouleur et faiseur de clefs, bien sûr !
Pas mal, non ?

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4 rue Shichman, 19 avril 2010, 12°C

Saturday, May 22, 2010

Sur le marché

en ce moment :

Sont proposés des feuilles de vigne et des sachets d'ortie fraîche !
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Marché Graf Ignatiev, 14 mai 2010, 18°C

Thursday, May 20, 2010

Atmosphère, atmosphère

Les échos de la Méduse
Voici un disque extraordinaire, un inédit : THE HOUSE OF MEDUSA, sounds for creation.
Tout a été enregistré à Istanbul, au milieu d'une ancienne réserve d'eau gallo-romaine, qui est aujourd'hui une basilique. La basilique-citerne "Yerebatan Sarayi" se situe à l'ouest de Sainte Sophie. Les bruits capturés nous évoquent des espaces sur-dimensionnés, où se croisent les oiseaux, le vent, les voix, les langues. Sont attrapés des scènes de vie, des bribes de mots, des échanges fugaces, des échos de fontaine, le silence chanté. C'est un univers sonore assez fabuleux, avec comme un fil d'Ariane, la voix du Moufti dans ses chants-prières. Plus de 60 minutes d'échappée belle à découvrir sans tarder !
La voûte de cette citerne byzantine longue de 140 m, large de 70 et haute de 52 m, est soutenue par 336 colonnes. Construite au 4ème siècle après J.C. par l'empereur Constantin I, elle a été agrandie sous Justinien. Deux têtes sculptées de Méduse soutiennent les colonnes, et pour les empêcher de lancer des mauvais sorts, elles sont maintenues sous deux énormes colonnes de marbre. (photo extraite de Wikipédia. pour en savoir plus : guide sur Istanbul)


La maison de Méduse est né d'un projet de Virginia Zaharieva,
en 2003 durant la biennale de Modern Art à Istanbul, quand la citerne a été utilisée pour présenter certains travaux conceptuels ayant pour thèmes fédérateurs le son et la vue.

Aller plus loin :
Si vous voulez partir sur les traces de la Gorgone en Bulgarie, ne manquez pas le superbe portrait de Medusa au Musée de la mosaïque de Devnya.

A propos de la mosaïque gallo-romaine : "Devenue un art majeur à l'époque romaine, la mosaïque est un tableau composé d'une multitude de petits cubes de marbre, de calcaire et de pâte de verre aux coloris chatoyants. Les cubes de pâte de verre offre une palette élargie et réfléchissent avec éclat la lumière. Placée sur le sol, la mosaïque de pavement ne se découvre pas d'un seul coup d'oeil, mais petit à petit lorsqu'on avance dans la pièce.

Ce panneau de 8 mètres par 8 représentant la tête de la méduse,
décorait le sol de la villa d'une riche villa de Devnya
et est à découvrir au Musée de la Mosaïque à Devnya (25km à l'ouest de Varna).

On a retrouvé des ateliers de mosaïstes un peu partout dans le monde romain. Les plus importantes de ces équipes probablement itinérantes étaient capables d'exécuter rapidement des pavements qui atteignent parfois plusieurs milliers de mètres carrés. Les artistes disposaient une à une les tesselles -morceaux de pierre, de marbre, de terre cuite, d'émaux, de verre- sur une couche de mortier encore fraîche. Ils reproduisent souvent un motif esquissé par le peintre, personnage clé de l'équipe. Dans les ateliers les plus importants, certains faisaient les figures, d'autres des motifs géométriques, d'autres encore des fonds monochromes. Quand la production de mosaïque devenait importante, elle nécessitait des techniques plus rapides : le dessin était fait sur un « carton » sur lequel étaient ensuite collées les cubes à l'envers. La mosaïque ainsi préparée était appliquée sur le lit de pose encore frais."

Extrait de Le Louvre à la loupe, « Des sols multicolores : les mosaïques romaines »,

Edition Seuil Jeunesse, Le Funambule – 2001.


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The house of Medusa de Virginia Zaharieva est en vente chez KOTKA i KOTKA

rue du 11 août - Sofia

Tuesday, May 18, 2010

Les sons

de la nature bulgare
Rien n'a été modifié, trafiqué, ajouté, transformé, amélioré, édulcoré ! Ce ne sont là que des bruits de la nature, celle qui a le droit d'arborer un N majuscule, des sons de la vie. La nature bulgare à l'état pur, dans les montagnes Rhodopes, avec le chant des ruisseaux, les appels du coucou, les sifflements des oiseaux, les appels du bergers, le rire des mouettes, le clapotis des vagues de la Mer Noire, les concerts des grenouilles ou des criquets à la nuit tombée, le ronron du chat de l'auteur... Une heure de bonheur à mettre en boucle !

Saluons l'idée et la réalisation de Virginia Zaharieva qui a publié ce disque en collaboration avec feu RFi en 2002.
BRAVO !

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En vente à la boutique Soleil et Lune près de la rue Shichman
ou chez Kotka i Kotka, rue du 11 août.


Sunday, May 16, 2010

Rappel

A propos de Iassen Ghiuselev

Alice au Pays des Merveilles, Pinocchio, Arthur et Excalibur, Oliver Twist, la Reine des Abeilles et d'autres contes allemands, ou bien encore les personnes des jeux de tarots... autant d'illustrations à l'encre, merveilleuses, minutieuses, d'une grande finesse, fourmillant de détails, à découvrir au Palais des Beaux-Arts de Sofia jusqu'au 30 mai. Elles sont signées de Iassen Ghiuselev, cet illustrateur bulgare qui mériterait d'être plus connu des Français et surtout de nos maisons d'édition !
Extrait - Image trouvée sur internet
Hélas pour tous, la petite boutique d'art à l'intérieur du Palais, a plié bagage en février dernier. C'est désormais le bureau très officiel d'un ponte du bâtiment. Dommage ! Où peut-on débusquer désormais des lithographies, des peintures petit format ou des gravures signées des artistes contemporains bulgares ? La question est ouverte. Pour l'instant, le musée propose bien deux posters des peintures présentées lors de cette rétrospective des travaux de Iassen Ghiuselev, mais leur prix reste absolument chimérique ! Demandez-les à la caisse et laissez-vous surprendre...
Image trouvée sur le site de Iassen.
Ici, le poster carré en tirage limité et numéroté est en vente à la caisse 500 léva
alors que l'affiche de l'exposition avec Alice, signée par l'auteur est proposée à 5 léva !!!!!
C'est à n'y rien comprendre.

En découvrant ses deux grandes toiles, l'une pour "Alice au Pays des Merveilles," l'autre pour "A travers le miroir", les peintures de la Renaissance Allemande viennent à l'esprit, ces peintures aux perspectives cylindriques ou comme vues à travers un kaléidoscope. Plus proche de nous, on pense également au peintre néerlandais Escher et à son jeu avec les illusions d'optique et l'absurdité, la mise en abime de la logique dans un espace recréé, inventé, impossible, mais qui semble pourtant réel. Où se trouve le dessus, le dessous ? Tout se renverse et la gravité s'abstient de mettre son grain de sel dans la magie en suspens.

Courte biographie de l'artiste :
Né à Sofia en 1964. Fait ses études à l'école des Beaux-Arts de Sofia puis à l'Académie des Arts. Il commence à travailler en free lance à partir de 1990. Récompensé par de nombreux prix, cet illustrateur est connu des éditeurs anglais, canadiens, allemands, italiens, japonais. Vit et travaille à Sofia.
photo extraite de l'interview pour l'Officiel des Spectacles de Sofia : PROGRAMATA
Voir aussi son interview en bulgare sur l'Officiel des Spectacles de Sofia : "L'homme qui peint".

Friday, May 14, 2010

Wednesday, May 12, 2010

Le Mont Vitosha

au printemps

Vitosha est un parc naturel et une montagne, à une demi-heure de Sofia. Il est aussi protégé par une association "J'aime le Vitosha" (www.obichamvitosha.bg) qui lutte la détérioration du site qui pourrait découler de la modernisation du lieu envisagée pour accueillir plus de touristes sur les petites pistes en hiver.

Une balade en gros plan dans le Vitosha, c'est la découverte d'une multitude de crocus sauvages éparpillés dans les herbes fatiguées par les épaisses couches de neige de l'hiver dernier ; ce sont de belles racines qui affleurent sur les sentiers, des tourbières qui faut tenter de traverser sans se mouiller les chaussures et surtout sans déranger les oeufs de grenouille en sommeil : ce sont des sourires fleuris d'un jaune solaire ou des nuages de lichens fluorescents sur les moraines sous lesquelles chantent les torrents ; c'est aussi de drôles de petites bestioles écarlates qui font penser à des tiques, et beaucoup plus encore : le vent, le chant des oiseaux, le balancement de quelques pins torturés,

Une balade en plan large, c'est un horizon de verts et de bleus qui se fondent et donnent une perspective comme Léonard de Vinci les aimait ; c'est une montagne tachetée de neige durcie ; ce sont des nuages au bout des chemins qui tentent de prendre la silhouette du paysage qu'ils survolent ; ce sont des lifts qui s'écrivent " лифт"et de vieilles baraques déglinguées avec des drapeaux fatiguées ; c'est une belle escapade pleine de vent et de soleil. A refaire !

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Mont Vitosha, 9 mai 2010, 20°C

Monday, May 10, 2010

Europe, Europe

Le lendemain de la Fête de l'Europe...

Comment les Bulgares perçoivent-ils l'Europe ?

Extrait d'une exposition de caricatures
dans le jardin de Saint Clément d'Ochride, près de l'Université...
Plus d'information sur www.europarl.bg

Saturday, May 8, 2010

Saint Georges

a sa fontaine sur la place de Sainte Sophie,
refaite à neuf et mise en verdure pour le 6 mai, jour de la Saint George.

On peut y boire de l'eau fraîche. Il arrive même que certaines personnes saluent religieusement le saint et se signent.

Ici, depuis 1999, année où la Saint George a été promulguée fête de l'année et jour férié, la Sveta Georgi se fête en grandes pompes. Ce jour s'appelle le Gergiovden, "le Jour de George". C'est le protecteur des bergers et de leurs troupeaux, mais aussi des soldats.

Avec Saint Dimitrius, le Saint qui marque le début de l'hiver, Saint George est une figure très importante, car il tue le dragon. Il tue l'ombre. Il marque donc la fin de l'hiver, permet l'arrivée de la sève de la renaissance. D'ailleurs, si vous allez dans la petite église souterraine de Sofia, pas loin de la Présidence, vous verrez tout au bout du long couloir qui mène à l'autel, deux peintures du XVème, dont l'une représente un Saint George. tuant la vouivre, l'autre un Saint Dimitrius tuant l'hérétique. C'est un peu le mythe relié à celui de Perséphone, Déesse des Enfers (après avoir épousé son mari, Hadès), qui partage sa vie entre le royaume de son mari, l'hiver, et remonte aider sa mère Déméter, dès le printemps pour ensemencer la terre.
Traditionnellement, ce jour-là, dans les campagnes, un agneau est sacrifié, préparé rôti à la broche et farci de riz. Les pains ronds présentés à table se nomment les gergiovdenski hlyiabove.


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Place de l'Eglise Sainte Sophie, 4 mai 2010, 25°C


Thursday, May 6, 2010

Sous le regard

des anges

Chaque jour que Dieu leur propose encore, les vieilles dames attendent que leurs fragiles bouquets de fleurs coupées trouvent acquéreur.

Sous le porche de la cathédrale Alexandre Nevski, l'une est adossée au pilier : d'une main, elle tient un pot de yaourt fleuri et de l'autre présente une jonquille. Pendant ce temps, en bas de l'escalier principal, une autre dame (en bleu derrière les grilles) va et vient le long des marches, avec son muguet qu'elle propose par poignée parfumée (double-cliquez sur l'image pour l'agrandir).


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Cathédrale Alexandre Nevski, 6 mai 2010, 28°C


Tuesday, May 4, 2010

Renversant, non ?

Merveilleusement surprenant plutôt !
SCOOP ! Après la sortie internationale du dernier film de Tim Burton, le Palais des Beaux-Arts de Sofia accueille YACEN YOCELEV, l'illustrateur des planches du très beau livre d'Alice au Pays des Merveilles.

L'exposition est d'actualité durant tout le mois de mai ! Il a illustré le texte de Lewis Caroll mais il a du s'attacher à d'autres auteurs aussi. A découvrir donc, avec ses enfants aussi. Patatnik va s'y rendre ce week-end très certainement.

En bonus...
Qui nous dit qu'il n'y a pas de belles gravures en vente dans la boutique d'art cachée à l'intérieur du Palais, au-delà du hall d'entrée et des caisses, après une volée de quelques marches, juste à gauche du grand escalier ?


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Place du Palais, 4 mai 2010, 25°C

Sunday, May 2, 2010

L'esprit BAZAR bulgare

au bout des couloirs de verdure
Vivre à Sofia, c'est aller de découvertes en découvertes. Le comble, c'est qu'elles se font souvent au bout de couloirs, qu'ils soient en plein air ou couverts ! On s'enfonce dans un couloir et on débouche sur un éden, un oasis, un paradis, selon son point de vue. Ce jour-là, nous cherchions une pharmacie. C'était un samedi et nous n'étions pas vraiment dans le "centre central" de la ville. Un gros APTEKA bleu nous a sauté aux yeux.

Nous avons sereinement suivi les flèches et les guirlandes d'ampoules, alors que le temps virait à la pluie, et là... surprise !

Dans une niche "câblée", une théière délicatement posée sur un tapis de dentelle arborait fièrement son bec, tandis qu'au-dessus d'elle, pérorait une petite saucière... Effets psychotropes de la fièvre ? Que nenni ! Et d'ailleurs : qu'y avait-il dans le tiroir ? En regardant autour de nous, d'autres meubles étaient de sortie et abritaient le temps d'une exposition silencieuse, des objets insolites que l'on a plutôt l'habitude de retrouver dans les salles à manger empoussiérées des vieilles dames.

Nous étions dans l'arrière-cour d'un ensemble de maisonnettes, dont l'une avait été aménagée en restaurant, le 'Méditerranéo'.

Ainsi, son jardin décoré, son mur de lanternes, ses tables éparpillées le long de l'allée de pavés (qui mène bel et bien à une pharmacie, laquelle était fermée ce samedi-là), sa verdure, nous ont donné envie de revenir et de tester pour vous un dîner au clair de lune, loin du bruit de l'avenue Oborischté, et en plein air, s'il vous plaît, histoire d'échapper aux effluves de nicotine encore d'actualité dans les salles de restauration. Une découverte en épisodes, donc !

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Rue Oborishte, 18 avril 2010, 12°C